UN CONCERT COSMIQUE
Hier soir s’est tenu le concert de The Dø à la MC2 qui célébrait pour l’occasion ses 10 ans, déjà. Nous avons été gracieusement invités à assister à cette envolée électronique pour le moins cosmique !
C’est avec un léger retard que nous pénétrons dans ce semblant de paquebot en béton qu’apparaît la MC2 vue de l’extérieur. Après avoir traversé un large couloir en verre et dévalé un escalier suspendu au pas de course, nous débouchons dans un hall animé où notre odorat détecte des effluves de crêpes bretonnes mêlées à des arômes subtils de rosé.
Nous manquons de peu la première partie orchestrée par le groupe français Sage, et avons juste le temps de nous faufiler entre les spectateurs déjà au rendez-vous dans une salle Rizzardo pleine à craquer. L’attente est à son comble et les applaudissements ne manquent pas lorsqu’Olivia fait son entrée sur scène, toute de rouge vêtue dans sa combinaison de cosmonaute déjanté.
La déco pour le moins surprenante – de longs cheveux blonds s’ouvrant sur les musiciens comme un rideau translucide – nous embarque dans un monde mystérieux et poétique, tout en finesse et douceur mélancolique, à l’image des titres qui se succèdent. Après une entrée en matière réussie avec le single Keep your Lips Sealed issu de leur dernier album Shake Shook Shaken, The Dø continue de nous faire rêver avec des sons électros aussi planants les uns que les autres.
La voix angélique d’Olivia nous fait perdre la notion du temps et nous propulse dans une autre dimension où l’on quitte la terre ferme pour se retrouver en apesanteur tels des explorateurs de l’espace. Les cheveux d’ange se parent de mille teintes scintillantes, nous éclaboussant de couleurs et semblant nous caresser de ses ondulations régulières. On en prend plein la vue et on se demande même si on ne commence pas à halluciner lorsque l’on voit apparaître sur le devant de la scène un reptile couleur jade, guitare fluorescente à la main, tel un Maître Yoda revisité.
On aurait aimé halluciner un peu plus longtemps…
